Stress et fatigue en milieu professionnel
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Stress et fatigue en milieu professionnel
Trouver du boulot en Algérie est une mission impossible. “C’est un vrai parcours du combattant”, ont répondu la majorité des jeunes questionnés sur la question. “Nous ne recrutons plus pour le moment”, c’est la réponse donnée à la majorité des demandeurs d’emploi par les entreprises sollicitées.
Si certains jeunes ont eu la chance de dénicher un emploi, ce n’est pas toujours la joie. Car la majorité des postes d’emploi proposés à ces derniers sont précaires. Les groupes sociaux les plus à même d'être victimes de la précarité sont donc les groupes travaillant dans des secteurs où il est difficile de changer ou même trouver un bon emploi. Le chômage augmentant le risque et des revenus faibles ne permettant pas un filet de sécurité suffisant sont donc les principales causes de précarité dans le travail.
Selon certains médecins, ce genre d’emplois provoque le stress et beaucoup d’autres maladies.
“Les gestes répétitifs provoquent souvent des douleurs physiques telles que les maux de dos et de tête ou migraines qui peuvent gâcher la vie à l’employé qui est souvent tendu où crispé à cause de son travail. Les prisonniers du boulot ne font pas de vieux os.”
Un matin, Kamel, 28 ans, agent administratif, ressent une forte douleur à l'arrière de la tête. Une sorte de décharge électrique qui irradie sur une moitié du visage. “J’ai eu très peur d’un accident vasculaire cérébral.
Je me rends aux urgences de l'hôpital.
Le neurologue diagnostique une névralgie, c'est-à-dire des contractures musculaires au niveau du cou qui coincent un nerf. (Un symptôme classique dans les métiers sédentaires). On me donne un médicament pour détendre les muscles et un anti-inflammatoire”, dit-il. Ce jeune homme a déduit que ce problème vient d'une surcharge de travail : “Je sors de chez-moi tous les jours à 6 heures. Le gérant de l’entreprise nous oblige à pointer à 7h30, sinon c’est le portail qui se ferme. Donc, une journée de travail non payée”, nous dit Kamel. Il passe huit heures par jour à taper sur son clavier. “À la fin du mois, je suis payé à 12 000 dinars. Je ne peux pas quitter cet emploi parce qu’il très difficile d’en trouver un autre”, conclut-il.
Amine et Djamel sont deux employés dans une entreprise privée d’électricité. Ils sont engagés comme électriciens. “Malgré nos diplômes, nous sommes exploités et nous travaillons comme des esclaves. Nous ressentons constamment des maux de dos et des mains car nous faisons du montage d’armoires électriques sans matériel de protection ni repos. Nous avons en tout et pour tout un quart d’heure pour déjeuner. De la nourriture que ne mangera pas un chien. Nous sommes surveillés comme des prisonniers. Nous ne pouvons ni discuter entre collègues ni faire une petite pose”, se plaignent-ils. L’un d’eux voit son métier comme une punition dans lequel il endure la précarité. “J’ai des insomnies que je soigne avec des somnifères. Je suis en train de chercher un emploi moins stressant pour ne pas dire fatiguant parce que ce n’est pas là le problème”, lance-t-il. Farid, 45 ans, manager et père de deux jeunes garçons, n’a pas choisi son emploi non plus. “J’étais obligé d’accepter de travailler comme chauffeur dans une entreprise privée après avoir été mis au chômage. Je suis diplômé en art graphique, je n’ai jamais exercé mon métier. J’ai toujours fais de petits boulots que je déniche grâce à des amis.” Pour ne pas péter les plombs dans ce travail que je considère comme précaire par rapport au salaire et aux conditions de travail que je trouve très difficiles, chose qui se répercute sur ma vie sociale. Je suis devenu très nerveux et stressé et je n’ai plus de vie de famille. “On parle parfois de halo de précarité.”
En effet, Un “emploi précaire” ou un “travail précaire” désigne un emploi qui présente trop peu de garanties d’obtenir ou de conserver dans un avenir proche un niveau de vie “acceptable”, et qui engendre un profond sentiment d'incertitude sur l'avenir, un sentiment de précarité. Les revenus de ce genre de travail sont très faibles avec des contrats courts sur un marché du travail fortement affecté par le chômage.
Les conséquences du travail précaire peuvent aller au-delà du risque d'une situation dégradée dans un avenir proche. Par exemple, une banque refusera plus facilement un prêt à un travailleur précaire, qui aura des difficultés à fournir des garanties. “La précarité ne répond pas à une définition univoque et son appréciation soulève des difficultés théoriques et méthodologiques. Deux dimensions de la précarité peuvent être distinguées.
D’une part, la précarité de l’emploi est caractérisée par la relation contractuelle et sa plus ou moins grande stabilité, d’autre part la précarité du travail qui renvoie à la manière dont l’individu se représente son rapport à l’emploi (conditions de travail, possibilité de promotion, appréciation de l’environnement du travail) et la sécurité de l’emploi”, selon une source à l’inspection du travail. Selon une recherche médicale faite par des spécialistes, “le gros risque, quand on travaille sur écran de façon continue, est de souffrir de lombalgie ou de cervicalgie [deux troubles musculo-squelettiques”. On nous conseille donc de faire une pause toutes les cinquante minutes, de se lever, de marcher.
Il est souligné que “la porte d'un bureau doit se trouver face à soi, et il faut éviter de travailler avec une fenêtre dans le dos. La pire des situations est quand un bureau est situé dans le flux entre la porte et la fenêtre. C'est une forte source de stress et de fatigue”, affirme-t-on.
Il est à noter également qu’aux premières manifestations de stress, tels que les douleurs aux trapèzes, brûlures d'estomac, troubles alimentaires, palpitations, tensions neuromusculaires, troubles du sommeil, perte d'énergie, irritabilité, il est important de se prendre en charge le plus tôt possible, selon ces spécialistes. “Il faut sortir de la culture machiste de la maîtrise de soi, où l'on n'avoue pas ce qui ne va pas. Il est préférable d’agir avant l’apparition de pathologies plus graves, à savoir accident vasculaire cérébral, infarctus cardiaque et dépression.” Suffit-il d’en parler ou de se faire soigner ? À notre avis, les gestionnaires des entreprises sont dans l’obligation de revoir l'organisation du travail. Il est important aussi de prendre en charge la prévention de la souffrance au travail qui se répercute automatiquement sur la vie sociale des travailleurs.
F. Aouzelleg
Si certains jeunes ont eu la chance de dénicher un emploi, ce n’est pas toujours la joie. Car la majorité des postes d’emploi proposés à ces derniers sont précaires. Les groupes sociaux les plus à même d'être victimes de la précarité sont donc les groupes travaillant dans des secteurs où il est difficile de changer ou même trouver un bon emploi. Le chômage augmentant le risque et des revenus faibles ne permettant pas un filet de sécurité suffisant sont donc les principales causes de précarité dans le travail.
Selon certains médecins, ce genre d’emplois provoque le stress et beaucoup d’autres maladies.
“Les gestes répétitifs provoquent souvent des douleurs physiques telles que les maux de dos et de tête ou migraines qui peuvent gâcher la vie à l’employé qui est souvent tendu où crispé à cause de son travail. Les prisonniers du boulot ne font pas de vieux os.”
Un matin, Kamel, 28 ans, agent administratif, ressent une forte douleur à l'arrière de la tête. Une sorte de décharge électrique qui irradie sur une moitié du visage. “J’ai eu très peur d’un accident vasculaire cérébral.
Je me rends aux urgences de l'hôpital.
Le neurologue diagnostique une névralgie, c'est-à-dire des contractures musculaires au niveau du cou qui coincent un nerf. (Un symptôme classique dans les métiers sédentaires). On me donne un médicament pour détendre les muscles et un anti-inflammatoire”, dit-il. Ce jeune homme a déduit que ce problème vient d'une surcharge de travail : “Je sors de chez-moi tous les jours à 6 heures. Le gérant de l’entreprise nous oblige à pointer à 7h30, sinon c’est le portail qui se ferme. Donc, une journée de travail non payée”, nous dit Kamel. Il passe huit heures par jour à taper sur son clavier. “À la fin du mois, je suis payé à 12 000 dinars. Je ne peux pas quitter cet emploi parce qu’il très difficile d’en trouver un autre”, conclut-il.
Amine et Djamel sont deux employés dans une entreprise privée d’électricité. Ils sont engagés comme électriciens. “Malgré nos diplômes, nous sommes exploités et nous travaillons comme des esclaves. Nous ressentons constamment des maux de dos et des mains car nous faisons du montage d’armoires électriques sans matériel de protection ni repos. Nous avons en tout et pour tout un quart d’heure pour déjeuner. De la nourriture que ne mangera pas un chien. Nous sommes surveillés comme des prisonniers. Nous ne pouvons ni discuter entre collègues ni faire une petite pose”, se plaignent-ils. L’un d’eux voit son métier comme une punition dans lequel il endure la précarité. “J’ai des insomnies que je soigne avec des somnifères. Je suis en train de chercher un emploi moins stressant pour ne pas dire fatiguant parce que ce n’est pas là le problème”, lance-t-il. Farid, 45 ans, manager et père de deux jeunes garçons, n’a pas choisi son emploi non plus. “J’étais obligé d’accepter de travailler comme chauffeur dans une entreprise privée après avoir été mis au chômage. Je suis diplômé en art graphique, je n’ai jamais exercé mon métier. J’ai toujours fais de petits boulots que je déniche grâce à des amis.” Pour ne pas péter les plombs dans ce travail que je considère comme précaire par rapport au salaire et aux conditions de travail que je trouve très difficiles, chose qui se répercute sur ma vie sociale. Je suis devenu très nerveux et stressé et je n’ai plus de vie de famille. “On parle parfois de halo de précarité.”
En effet, Un “emploi précaire” ou un “travail précaire” désigne un emploi qui présente trop peu de garanties d’obtenir ou de conserver dans un avenir proche un niveau de vie “acceptable”, et qui engendre un profond sentiment d'incertitude sur l'avenir, un sentiment de précarité. Les revenus de ce genre de travail sont très faibles avec des contrats courts sur un marché du travail fortement affecté par le chômage.
Les conséquences du travail précaire peuvent aller au-delà du risque d'une situation dégradée dans un avenir proche. Par exemple, une banque refusera plus facilement un prêt à un travailleur précaire, qui aura des difficultés à fournir des garanties. “La précarité ne répond pas à une définition univoque et son appréciation soulève des difficultés théoriques et méthodologiques. Deux dimensions de la précarité peuvent être distinguées.
D’une part, la précarité de l’emploi est caractérisée par la relation contractuelle et sa plus ou moins grande stabilité, d’autre part la précarité du travail qui renvoie à la manière dont l’individu se représente son rapport à l’emploi (conditions de travail, possibilité de promotion, appréciation de l’environnement du travail) et la sécurité de l’emploi”, selon une source à l’inspection du travail. Selon une recherche médicale faite par des spécialistes, “le gros risque, quand on travaille sur écran de façon continue, est de souffrir de lombalgie ou de cervicalgie [deux troubles musculo-squelettiques”. On nous conseille donc de faire une pause toutes les cinquante minutes, de se lever, de marcher.
Il est souligné que “la porte d'un bureau doit se trouver face à soi, et il faut éviter de travailler avec une fenêtre dans le dos. La pire des situations est quand un bureau est situé dans le flux entre la porte et la fenêtre. C'est une forte source de stress et de fatigue”, affirme-t-on.
Il est à noter également qu’aux premières manifestations de stress, tels que les douleurs aux trapèzes, brûlures d'estomac, troubles alimentaires, palpitations, tensions neuromusculaires, troubles du sommeil, perte d'énergie, irritabilité, il est important de se prendre en charge le plus tôt possible, selon ces spécialistes. “Il faut sortir de la culture machiste de la maîtrise de soi, où l'on n'avoue pas ce qui ne va pas. Il est préférable d’agir avant l’apparition de pathologies plus graves, à savoir accident vasculaire cérébral, infarctus cardiaque et dépression.” Suffit-il d’en parler ou de se faire soigner ? À notre avis, les gestionnaires des entreprises sont dans l’obligation de revoir l'organisation du travail. Il est important aussi de prendre en charge la prévention de la souffrance au travail qui se répercute automatiquement sur la vie sociale des travailleurs.
F. Aouzelleg
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