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L’industrie du tabac prévient contre «le choc fiscal» 27 milliards de cigarettes consommées annuellement en Algérie

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L’industrie du tabac prévient contre «le choc fiscal» 27 milliards de cigarettes consommées annuellement en Algérie Empty L’industrie du tabac prévient contre «le choc fiscal» 27 milliards de cigarettes consommées annuellement en Algérie

Message  Farid Belkacemi Mer 22 Aoû - 0:53

Les Algériens consomment annuellement 27 milliards de cigarettes, selon des statistiques élaborées par l’industrie du tabac.


«L’Algérie est le deuxième marché en Afrique du Nord après l’Egypte où l’on consomme 84 milliards de cigarettes par an. La rentabilité du marché algérien est importante pour tous les acteurs internationaux», a déclaré, lundi soir à Alger, l’Egyptien Karim Refaat, responsable des relations institutionnelles pour l’Afrique du Nord du groupe British American Tobacco (BAT), lors d’un f’tour-presse.
Dans la même région, le marché marocain est estimé à 17 milliards de cigarettes et le marché tunisien à 15 milliards. Karim Refaat, à partir du Caire, a précisé que BAT est installé en Algérie depuis 2001. «Ces trois dernières années, notre chiffre d’affaires commence à prendre son envol. Et c’est là que nous devons assumer nos responsabilités. Nous produisons une marchandise controversée en raison des effets collatéraux sur la santé. Nous allons nous attaquer à des sujets-clés tels que le combat contre le commerce illicite, la sensibilisation à la réglementation sur le tabac, la non-vente aux mineurs de moins de 18 ans», a-t-il ajouté.

Selon Fayçal Khalef, directeur des relations institutionnelles et de la communication à BAT Algérie, le marché algérien sera estimé, vers 2020, à 30 milliards de cigarettes consommées annuellement. «C’est un marché en constante croissance organique sans aucune incitation à la consommation. Du point de vue des objectifs de l’Etat algérien, l’industrie du tabac est une réussite dans le sens où la production est totalement locale, faite selon les standards internationaux. On ne fait plus de différence entre une cigarette fabriquée en Afrique du Sud, en Turquie ou en Algérie. C’est donc un modèle d’intégration local. Le marché algérien est difficile à alimenter. L’exportation peut être une éventualité à explorer, mais on veut déjà consolider nos positions au niveau national», a expliqué Fayçal Khalef. Karim Refaat a rappelé qu’en Egypte, l’industrie du tabac est la troisième source des recettes fiscales après le Canal de Suez et le tourisme.

«Le tourisme a régressé en raison des retombées de la révolution. L’industrie du tabac est devenue la seconde source de revenus pour l’Etat», a-t-il soutenu.Fayçal Khalef a indiqué qu’en Algérie, 98% des revenus proviennent des hydrocarbures. «Sur les 2% restants, 40% sont assurés par l’industrie du tabac. Elle est le deuxième plus gros contributeur depuis le démantèlement du monopole en 2004. Les revenus ont crû d’une manière exponentielle. Ils se sont stabilisés à des niveaux importants», a-t-il expliqué. `

Chaque année, l’industrie du tabac paye près de 60 milliards de dinars d’impôts. Selon Fayçal Khalef, la localisation de la production de la cigarette internationale a contribué à la réduction sensible du commerce illicite du tabac, passé de 25% du marché en 2004 à 8% actuellement. La crainte est qu’une taxation «massive et incontrôlée» du tabac «relance» le commerce illicite de la cigarette. «Nous contribuons au budget de l’Etat en payant les impôts. Mais nous sommes contre les chocs fiscaux. Une taxation massive peut être contre-productive tant pour l’Etat que pour les opérateurs sur le marché. Cela encourage le commerce illicite», a estimé Fayçal Khalef. D’après lui, une taxe élevée obligera les producteurs à revoir à la hausse le prix de vente. Situation qui mènera le consommateur à acheter la cigarette au marché noir.

«Aujourd’hui, le produit le moins cher en Algérie est celui en franchise de taxe. Donc, le produit issu de la contrebande. C’est une perte sèche pour l’Etat. Une perte en qualité de produit. On ne connaît pas l’origine du produit de contrebande alors que nous, producteurs, appliquons des règles strictes de qualité», a-t-il prévenu.

En 2011, la taxe a augmenté de 2 DA par paquet. «La taxation supportable est celle qui convient à l’Etat pour équilibrer ses budgets et qui permet aux producteurs de pouvoir opérer sur le marché sans favoriser le commerce illicite», a-t-il appuyé. Karim Refaat a plaidé pour une taxation progressive, transparente, discutée et négociée avec l’industrie. «Nous participons à l’optimisation des recettes fiscales de l’Etat. A partir de là, l’Etat va vouloir préserver cette industrie. Il y a un profit mutuel», a-t-il noté. D’après lui, le système fiscal par pourcentage en Egypte est une véritable catastrophe, puisque le prix du paquet de cigarettes a augmenté de 100%. Autre conséquence : le commerce illicite de la cigarette est passé de 0,01% à 20% du marché en 18 mois. «Dire que plus on paye l’impôt, plus l’Etat récupère les recettes est un mythe. Nous voulons contribuer à limiter les effets pervers du commerce illicite. Nous sommes ouverts à la négociation avec le gouvernement en permanence», a soutenu Fayçal Khalef.

Selon Karim Refaat, la contrebande de la cigarette est souvent liée à celle des armes et de la drogue. BAT Algérie a signé un protocole d’accord avec les Douanes algériennes permettant de former des agents dans la détection des cigarettes contrefaites. «Nous organisons des conférences annuelles, la dernière en date a eu lieu à Dubaï, durant lesquelles nous expliquons tous les effets néfastes du commerce illicite», a relevé Fayçal Khalef. A Londres, BAT s’est doté d’une unité pour tracer les chemins de la contrebande du tabac à travers le monde. Le groupe évalue la circulation annuelle de cigarettes illicites dans le monde de 330 à 660 milliards, soit de 6 à 12% de la consommation mondiale.

En Algérie, BAT est une société de droit algérien possédant ses propres actifs avec la participation d’un privé, Socalca, à hauteur de 49%. BAT Algérie est le troisième acteur du marché du tabac après l’entreprise publique SNTA et l’entreprise émiratie STAEM. BAT, qui possède une usine à Oran, commercialise notamment les cigarettes Rothmans.

Farid Belkacemi
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