Transport maritime- Des armateurs étrangers suppriment le FOB pour la destination Algérie.
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Transport maritime- Des armateurs étrangers suppriment le FOB pour la destination Algérie.
Des armateurs internationaux présents en Algérie, et pas des moindres, viennent de signifier aux opérateurs algériens du commerce extérieur leur décision de supprimer de manière unilatérale le payement FOB (Free on Board) de leurs importations à compter du 1er mars 2012. Une décision qui sonne comme un boycott et qui exprime un ras-le-bol généralisé des transporteurs maritimes face aux tracasseries de l’Administration algérienne.
Les importateurs de produits finis et les industriels qui se fournissent en matières premières pour la production sont dans le désarroi. Deux parmi les plus grands transporteurs maritimes mondiaux qui se partagent l’acheminement des marchandises vers les ports algériens, à savoir MSC et Arkas, ont informé leurs clients qu’ils devront désormais s’acquitter de leurs factures d’importations en mode Coût et Fret, le FOB ayant été définitivement supprimé dans leurs prestations pour la destination Algérie. Une décision qui intervient dans le sillage d’une démarche similaire prise il y a une année par Maersk, l’autre géant mondial du transport maritime opérant en Algérie. Seul l’armateur français CMA-GCM maintient encore le FOB pour ses clients algériens.
Difficultés de rapatriement
Selon un armateur qui a accepté de se confier à maghrebemergent.info sous le couvert de l’anonymat, la décision de supprimer le FOB pour l’Algérie a été prise suite aux nombreuses tracasseries que leur font subir la Banque d’Algérie et les Douanes Algériennes pour le transfert de devises vers les comptes de la maison mère. Des difficultés qui se traduisent par des « demandes intempestives de divers documents », des contrôles tous azimuts, la contestation de documents et des lenteurs dans la réponse aux recours introduits. Conséquence pour les armateurs : le rapatriement des devises prend parfois plus de six mois pour aboutir, au prix de procédures harassantes auprès des différentes administrations qui contrôlent le commerce extérieur. «Nous sommes parvenus à la conclusion que ces pratiques ne relevaient pas de comportements d’individus zélés, mais que c’est bel et bien une politique dictée au plus haut niveau », confie notre interlocuteur. « C’est une décision extrême et préjudiciable pour nos clients algériens mais nous ne pouvons plus continuer à travailler dans ces conditions. Ce n’est pas raisonnable ».
Des importateurs pris de court
Après avoir instauré le crédit documentaire comme unique mode de paiement des importations, le gouvernement semble avoir trouvé un autre artifice pour ralentir le rythme effréné des importations, en s’attaquant cette fois aux transferts des devises générées par les activités des armateurs étrangers en Algérie. Si de nombreux opérateurs algériens, les industriels en particulier, importent depuis longtemps leurs équipements et matières premières en mode Coût et Fret, cette décision risque d’être préjudiciable pour les importateurs de produits finis destinés à la revente en l’état qui s’apprêtent à répercuter le surcoût généré par l’importation en Coût et Fret sur le prix de leurs produits. C’est le cas d’un importateur de matériel informatique et de mobilier de bureau qui, pris de court par son armateur, sera forcé de payer le transport 3.700 dollars par container de 40 pieds en coût et fret au lieu de 2.900 dollars le container en mode FOB. Un surcout de 800 dollars par container qui sera ajouté au prix de vente publique de ses produits.
Car pour de nombreux importateurs, le mode FOB présente plusieurs avantages, dont le plus important est la maitrise des coûts du transport. Il permet à l’opérateur algérien de négocier directement avec l’armateur en faisant jouer la concurrence, avec l’avantage de payer à la réception de la marchandise au port. Le mode Coût et Fret réduit donc la marge de négociation des importateurs puisque c’est le fournisseur qui choisit à leur place l’armateur et pas forcément au meilleur prix. Ce mode les oblige aussi à payer le transport trois mois à l’avance par lettre de crédit, les obligeant à immobiliser des sommes plus importantes pour le règlement des frais d’acheminement.
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